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Sur la Vibe de Young Pulse

Nous sommes allés à la rencontre de Young Pulse, DJ producteur qui fait partie de la Funky French League, collectif regroupant des artistes issus d’univers bien différents mais tous passionnés par le groove, le funk et la disco ! 🕺

Nous voulions en savoir plus sur ce petit génie dont les productions et remixes sont impressionnants et qui le placent comme pionnier du disco actuel ! 🚀

C’est qui Young Pulse ? Parle-nous de toi !

Je suis DJ, producteur, remixeur, je fais partie du collectif "Funky French League" et j’ai un label qui s’appelle "Mochi Records".

Je viens de sortir mon premier EP de disco, “Love Will Bring It”, avec Natalie Nova et Natasha Watts, sur le label Funky French League.

Et je suis un grand passionné de musique !

Comment as-tu débuté la musique ?

J’ai débuté la musique très jeune par le piano, mais j’ai arrêté très jeune aussi. Je pense que ça a été à ce moment là où j’ai commencé à développer une bonne oreille musicale.

Ensuite j’étais quand même déjà vachement dans la musique, parce que j’en écoutais beaucoup à la maison.

J’étais un grand fan de Michael Jackson, d’Earth Wind and Fire, de Sylvester, de Queen, donc je pense déjà qu’à cette période là, je nourrissais une grosse passion pour les groove de funk et disco.

Mais il y a eu un événement vraiment marquant, qui a été le début de toute la suite, c’est le jour où j’ai touché pour la première fois des platines vinyles chez le frère d’un pote. Et là cela a été une révélation instantanée. J’ai pris toutes mes petites économies, et je me suis acheté une paire de platines vinyle d’occasion.

Dès que j’avais un moment, je ne faisais que ça, c’était devenu une véritable obsession de rentrer à la maison et de faire des enchaînements de vinyles, de faire des scratchs et tout ça de façon totalement autodidacte.

Dans la continuité de façon très logique, l’année qui suivait, quand j’avais 16/17 ans, j’ai récupéré un premier logiciel de production sur ordinateur, qui s’appelait Acid Pro 4, suivi de Reason 3, et là pareil, de façon autodidacte.

Il n’y avait pas de tutoriels à l'époque, je n’avais aucuns amis autour de moi qui faisait ça.

Il y avait quoi dans tes oreilles sur le chemin de l’école ?

Dans mon walkman, sur des cassettes, j’avais beaucoup de rap américain et de funk. J’étais très souvent accompagné par les mixtapes de Cut Killer et de DJ Abdel.

La musique noire-américaine, elle me traverse depuis que je suis assez jeune.

Et j’ai d'ailleurs commencé par la prod hip-hop avec mon groupe So Fresh Squad, avec lequel j’avais signé sur le label "Institubes" de Teki Latex, dans lequel on a monté par la suite, la partie rap, qui s'appelait Stunts. On a sorti pas mal de mixtapes et de collabs aussi avec des artistes comme CrAiZ, Joke, Cuizinier, DJ Orgasmic...

C’est quoi la “Funky French League” ?

La Funky French League, c’est un collectif de DJs et de producteurs français qui réunit Woody Braun, Arthur Chaps, Uncle T, Mr Willy, DJ Asko, et moi.

On s’est unis à la suite des soirées qu’on faisait déjà ensemble, on était très souvent dans les mêmes line-up.

Uncle T a décidé un jour d’aller un petit peu plus loin et de monter un collectif tous ensemble, donc Funky French League.

Ce qui est bien c’est qu’on traverse plusieurs générations à nous tous, parce que tu DJ Asko, Mr Willy et Tex Lacroix qui eux sont des activistes dans la musique déjà depuis les années 80 avec des grosses émissions sur Radio FG ou Générations.

Ils ont énormément apporté à la culture diggers, mais aussi à la culture du hip-hop, donc tout ce qui était rap, disco, funk, musique africaine.

Ensuite il y a Woody Braun qui lui est compositeur d’un groupe légendaire de funk français qui s’appelle la Malka Family. Il a une culture musicale phénoménale aussi.

Et nous du coup, Arthur Chaps et moi, on est un peu plus jeunes.

Déjà on a notre culture musicale, mais on s’imprègne aussi beaucoup du savoir des “anciens du collectif”, avec une touche de modernité.

Donc le combo donne une super belle amplitude musicale dans les productions.

Avec Funky French League, depuis, on organise beaucoup de soirées, comme la soirée Funk Phenomena, qui est devenue presque une institution dans les soirées funk à Paris, qui réunit énormément de monde à chaque fois, et qui est mensuelle.

Elle réunit beaucoup de danseurs, de collectifs de danseurs. On a les super danseuses O’Soul Waacking qui sont avec nous à chaque fois, conc c’est aussi un vrai show. On est vraiment dans un partage à 200%, donc cette soirée Funk Phenomena fait aussi partie intégrante du collectif Funky French League.

On a lancé le label Funky French League, sur lequel je viens de sortir cet EP “Love Will Bring It”, mais sur lequel d’autres EP sont déjà sortis et d’autres vont sortir.

On a aussi un deal avec Warner France, pour remixer officiellement des artistes du catalogue de variété française mais qui ont eu des passes ou des phases funky. Donc on va récupérer les bandes originales, les multi-pistes originaux, et on remixe ça avec toute l’intégrité de ces morceaux d’origine.

Ça s’est aussi une belle force de frappe avec Funky French League.

Parle-nous de ton EP “Love Will Bring It”!

“Love Will Bring It” c’est donc mon premier EP officiel en 3 titres, qui vient de sortir sur le label Funky French League. C'est vraiment orienté autour du disco, pour les dancefloors, et on n’a qu’une hâte, c’est que les clubs rouvrent pour pouvoir profiter de tout ça.

Le premier titre “Love Will Bring It” avec la chanteuse sud-africaine Natalie Nova est gros titre de disco avec tous les ingrédients qu’il faut. Tout est produit par moi dans mon studio dans le sud de Pari mais on est allé ensuite rejouer tout ça avec des musiciens.

Le deuxième morceau, c’est une reprise du morceau de disco underground de Kenix “There’s Never Been (No One Like You)” qui était sorti sur le label West Enn en 1981. Là c’est une réadaptation à ma sauce.

Le troisième morceau c’est une reprise du gros classique de disco “Keep the fire Burning” de Gwen McCrae qui a été réinterprété d’une façon très différente avec la chanteuse Natasha Watts, grande chanteuse de house anglaise.

Et on vient de sortir aussi l’EP de remixes, il y a eu 4 remixes de l’EP réalisés par Opolopo, Dr Packer, Laroye et Funky French League.

Vous pouvez trouver tout cela sur le Bandcamp de Young Pulse ou celui de Funky French League. Sinon sur les autres plateformes, Traxsource où on est dans le Top 10, Beatport où on a été dans le Top 10 aussi, ou Spotify si vous êtes plus friands du streaming.

En tous cas “Love Will Bring It” c’est un vrai EP de disco d’aujourd’hui.

Cite-nous tes 3 tracks bijoux pour repartir dans les années 80 !

Là spontanément j’aurais envie de dire D-Train, “You’re The One For Me”, qui est sorti sur Prelude en 1981. Alors ça c’est toujours le gros banger.

Ensuite je dirais Chaka Kan, “Our Love Is In Danger” qui est sorti en 1980. Grosse prod disco d’Ashford & Simpson, avec aux backing vocals, Luther Vandross, Cissy Houston, et la jeune Whitney Houston. Là on est vraiment dans la puissance.

Et pour terminer je penserais à Class Action, qui est un gros classique pour les dancefloor avec le morceau “Weekend” qui est sorti 1983. Et notamment avec les remix de John Morales et Larry Levan l’incontournable pionnier des DJ et producteurs.

Si je peux en placer un quatrième et faire une petite dédicace à nos français : Sheila, produite par Nile Rodgers de Chic, avec son album en 1980.

Je pense au morceau “Your Love is Good” que j’ai eu le plaisir de remixer sur Warner France avec Funky French League, donc Sheila “Your Love is Good (Young Pulse Remix)” : check it out!

Avec quelle track démarreras-tu ton premier set post-covid ?

Je pense que je démarrerai mon premier set post-covid avec un remix que j’ai fait du morceau “Free” d’Ultra Naté.

J’en ai fait un remix disco qui s’appelle “You Deserve To Be Free” qui est un mashup avec un morceau de Webster Lewis.

Cela amène ce morceau fantastique avec ce message extraordinaire d’Ultra Naté sur une vibe disco.

Cela toujours a été un succès où que je le joue. Là j’ai des souvenirs qui me reviennent du Liverpool Disco Festival où j’avais une salle en fusion ou alors à la fête de la musique de 2019 à Paris où il y avait 5 000 personnes dans la rue qui étaient en furie totale.

Je pense vraiment que ce morceau ça sera le premier à jouer, d’autant plus que le message “Free”, le jour où on pourra être free de la pandémie, là ça aura encore plus de sens.

Quelles sont tes dernières claques musicales ?

Là je pense direct à Art of Tones qui a sorti beaucoup de remixes dernièrement qui m’ont mis des baffes, mais notamment le dernier “Hey Mister!” de The Fantastics!. Son remix est extraordinaire, je le joue partout, c’est un kiffe ultime, le truc est hyper uplifted, hyper joyeux, il est dancefloor, il est funky : il y a tous les ingrédients.

Ensuite dernièrement j’ai entendu “Always Fly” de Raf Rundell avec Terri Walker. C’est un très très beau morceau.

Ensuite je pense évidemment aux vibes de Dabeull qui excelle quand même dans tous ces trucs de boogie actuel. Donc incontournable.

Ensuite cela a été les remixes de mon EP, et je dis pas ça pour me vanter autour de mon EP, mais vraiment j’ai été très surpris par les vibes d’Opolopo, Laroye, Dr Packer et le remixe de Funky French League auquel j’ai un peu contribué.

Là j’ai vraiment été très très impressionné par l’identité qu’ont pu amener les remixeurs sur leur côté à eux.

Et j’ai eu l’occasion d’écouter le prochain EP de Woody Braun qui est prêt à partir au mixage, et là il y a des belles surprises.

Donc ça sera aussi une belle claque musicale.

Si tu devais associer une couleur à ta musique, quelle serait-elle et pourquoi ?

Je ne pense pas pouvoir associer une seule couleur à ma musique justement. Je pense que la musique que j’écoute, la musique que j’aime et que la musique que j’aime partager, elle est dans le partage. Justifier cela avec une seule couleur, cela serait trop dommage.

Je miserais plutôt sur une palette, et je dirais l’arc-en-ciel. Parce qu’on est tous ensemble, on doit tous être unis, et les couleurs de l’arc-en-ciel : elles nous réunissent toutes.

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