À l'occasion de leur premier concert à La Boule Noire en novembre dernier, nous avons eu la chance de rencontrer THe LYONZ 🦁
Anthony et Terrell proposent un rap chanté teinté d'influences jazz, trip hop ou encore électroniques 🔉 On a voulu en découvrir plus à propos de la naissance du duo montréalais, sur la création de leur dernier album "Change In Colour" mais aussi sur l'importance du visuel lié à leur musique 📽
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Crédits 📸 : Yann Morrison
C’est qui THe LYONZ ? Parlez-nous de vous !
Terrell : THe LYONZ est composé d’Anthony et moi-même, Terrell. Chacun de nous fait de la musique depuis environ 11 ans maintenant.
Nous nous sommes rencontrés quand nous avions environ 16 ans et nous avions chacun nos projets.
Anthony a toujours été intéressé par un style de musique différent que je ne connaissais pas vraiment à l'époque. C'était plutôt de la musique électronique et nous avons par la suite commencé à nous voir un peu plus et sommes devenus amis.
Anthony continuait à me montrer ce qui se passait dans le monde de la musique et il avait un projet qui a commencé vers l'âge de, je ne sais pas, 17 ou 18 ans, qui s'appelait THe LYONZ. Donc, à l'origine, le groupe n'était qu'une personne mystérieuse actuellement présente à mes côtés et organiquement, avec le temps, j'ai commencé à m'impliquer un peu plus dans le type de musique de THe LYONZ et j'ai finalement contribué à apporter ma propre saveur au projet.
Anthony : Nous avons juste continué à développer cela ensemble. Nous sommes basés à Montréal, mais nous avons eu l'occasion de jouer un peu en Europe et au Canada. Nous sommes un groupe d'artistes montréalais qui nous intéressons vraiment à l'aspect visuel, à l'aspect musical et à la création de tout un univers que les gens peuvent explorer et écouter.
Terrell : Nous n'avons pas vraiment de limites non plus. Tout peut arriver dans le studio avec nous, nous pouvons faire une chanson folk, ça peut aller dans toutes les directions. C'est amusant de ne pas mettre de restrictions à notre musique.

Crédits 📸 : Yann Morrison
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Anthony : Nous nous sommes rencontrés à l'extérieur d'un concert. Nous faisions tous les deux la queue mais j'ai oublié comment nous avons commencé à parler.
Terrell : C'est un peu comme la façon dont les Français se rencontrent. Vous savez, vous dites juste "Bonjour" ou quelque chose comme ça, et puis c'est tout ! Et c'est ce que j'aime ici, tout le monde est très accessible.
Mais avec Anthony c'était très facile, très humain, quelque chose comme "Hey, ça va ? Tu fais quoi ? Qu'est-ce que tu fais ?" C'est tout.
Comment pourriez-vous définir votre univers musical ?
Anthony : Je dirais que c'est un peu partout, mais c'est lié par ce même sentiment. C'est un peu le même principe que lorsque nous sommes en studio et que nous travaillons sur quelque chose. On cherche juste cette chose, ce sentiment avec lequel on est tous les deux à l'aise. C'est pourquoi nous sommes capables d'explorer différents styles, parce que, même si vous avez quelque chose qui est un peu plus "old school-hip hop vibe” et puis finalement quelque chose plus “uptempo dancy vibe”, il y a toujours quelque chose qui les lient ensemble.
Je ne sais pas vraiment ce que c'est, mais on se regarde et on se dit "ouais".
C'est un bon mélange de toutes les choses qui nous influencent, du hip hop bien sûr, de la musique électronique, un peu de soul, un peu de jazz, on mixe juste le tout ensemble, et c'est ce qui sort.
Ça fait quoi de faire un concert à Paris ?
Terrell : Rien que d'être ici maintenant, de pouvoir travailler là, et de faire ce que nous aimons dans une ville comme celle-ci, c'est comme un rêve qui devient réalité.
Là où nous avons grandi, il n'y a pas beaucoup de gens qui partent et réalisent leurs rêves ou même qui quittent le pays pour voyager, sans parler de travailler.
Le fait que nous ayons pu faire un concert à Paris était fou. Mais aussi, je pense que je peux parler pour Anthony, ça nous a donné encore plus d’énergie et l’envie d'en faire plus. Comme faire un concert à Berlin, à Londres, à Copenhague, dans toute l'Europe et revenir à Paris, mais plus fort.
Anthony : Nous retournerons bientôt (à Montréal), alors nous sommes excités à l'idée de ramener cette expérience là-bas. Et, comme Terrell l'a dit, ce n'est pas très courant que des artistes montréalais fassent des représentations et concerts un peu partout, mais ça se produit de plus en plus maintenant, ce qui est vraiment bien. C'était magnifique de se produire ici et de montrer aux gens ce que nous faisons. Même l'équipe qui nous a aidés à travailler sur l'album ou à le promouvoir a enfin pu voir notre concert et c'est important pour nous. C'est juste une extension de la musique que nous faisons.
Terrell : J’adore Paris!
Parlez-nous de votre projet “Change in Colour” ! En quoi est-il différent de votre premier album ?

Terrell : C'est drôle, nous étions en train d'écouter notre ancienne musique hier et les progrès et la qualité sont tellement fous que je suis fier rien qu'en voyant comment nous avons évolués au fil des ans. La qualité est sans aucun doute une énorme différence : l'expérience que nous avons gagnée en faisant de nombreux concerts, en rencontrant beaucoup de gens, en étant dans des studios très différents.
Nous avons signé avec un label pour cet album, donc nous avons eu de l'aide professionnels. Pour tous les autres albums, nous les faisions nous-mêmes, dans notre sous-sol. Pour celui-ci, nous étions juste très matures et confiants. Nous croyions fermement aux sons que nous créions et nous avons également pris des risques en faisant des morceaux plus uptempo. Je pense que le fait de l'avoir fait en grande partie à Paris, a eu une forte influence et nous a inspirés à être plus colorés, plus vibrants, plus bruyants, plus rapides, plus forts.
Anthony : Je pense que l’on s'améliore aussi dans notre façon de faire de la musique. Nous ne sommes pas des musiciens de formation classique issus du conservatoire.
Nous essayons des choses et nous travaillons très dur pour qu'elles sonnent bien. Sur ce projet, ça nous est venu un peu plus vite. Vous avez toutes ces idées dans votre tête et tout d'un coup vous êtes capable de les réaliser. Sur le premier album, ce n'était pas vraiment possible, nous devions travailler sous quelques contraintes. Nous aimons toujours la musique que nous faisions avant, mais c'est juste motivant de pouvoir s'exprimer entièrement.
Quels sont les thèmes abordés dans vos morceaux ?
Terrell : Cela change tout le temps, ça dépend du mood, mais beaucoup d’histoires d’amour. Je ressens l’amour profondément, je suis un mec passionné j’imagine.
En plus des histoires d’amour, c’est être la voix de communautés qui ne sont pas vues et mises de côté. Je deviens un peu politique, mais pas trop.
J’aimerais soulever ces situations où la vie est merdique à la fin de la journée. J’aime bien faire des chansons motivantes également, pour que les gens aient quelque chose de plus édifiant et se sentent comme s'ils n’étaient pas seuls.
D’un autre côté, je dévoile mes propres secrets à propos de choses personnelles et familiales. Cela change constamment, j’aime aller assez loin avec ça. Parfois je vais lire une idée que j’ai eu à un certain moment, et je vais essayer de la capturer car quand cela sera le moment d’en faire un morceau, il sera déjà prêt. D’autres fois c’est très spontané ! Par exemple pour “Now We Dance” j’ai tout écrit en 20 minutes. C’est sorti comme ça, et c’est là que je dis le plus de choses. J’aime ce morceau, ces paroles, et je la trouve très intéressante.
Anthony : Quelque chose qui a changé dans cet album par rapport à nos précédents morceaux c’est qu’on pensait un peu plus à ce que nous souhaitions raconter dans un morceau et cela se transformait davantage en freestyle spontané.
Comment imaginez-vous et créez les visuels qui accompagnent votre musique ?
Anthony : On brainstorm fort ! *rire*
Terrell : Beaucoup de moodboards, d’inspirations… On aime l’art, les arts visuels, le cinéma, la photographie, nous adorons tous les types de design.
On accorde beaucoup d’attention aux petits détails comme les photos que nous voulons, les clips que nous voulons, le merchandising que nous voulons, le design du site que nous voulons etc…
J’adorerais avoir une grande équipe pour nous aider parce que je pense que nous pourrions amener tout ça à un niveau de fou, mais nous devons travailler avec ce que nous avons aujourd’hui.
Je prends beaucoup d’images, les modifient par moi-même et Anthony s’occupe du graphisme.
C’est très important pour nous, autant que la musique, parce que c’est ce que les gens vont ressentir de votre monde.
Anthony : Même si nous faisons le travail avec d’autres personnes comme des directeurs, producteurs, ou des réalisateurs, tout est très personnel. Ce sont des personnes que nous connaissons personnellement, donc nous avons juste une conversation comme nous le faisons en ce moment, et sommes très présents à chaque étape du projet. On pitch l’idée, et ils travaillent dessus par la suite. Terrell : Même pour les clips où nous ne sommes pas présents, nous sommes derrière les caméras.
Quelles sont vos dernières claques musicales ?
Anthony : Un ami m’a fait écouter “Infinity+Infinity”, un album d’un artiste qui s’appelle Big Bug. Il y a également deux producteurs qui s'appellent New Composers qui ont sorti un album s’intitulant “Astra”.
Terrell : J’aime beaucoup mélanger. Je vais dans une large librairie de musique, et je clique sur le bouton mélanger pour essayer de découvrir autant de nouveautés que possible. Je n’ai donc pas d’artiste spécifique, mais j’aime juste continuer à écouter des nouveautés.
Si vous pouviez associer une couleur à votre musique, laquelle serait-elle ?
Terrell : Pour moi c’est probablement bleu. Mon monde est plutôt de cette couleur. Mais toutes les nuances de bleu, ça commence avec le bleu ciel pour aller vers un bleu marine, vers le sombre.
Anthony : Plutôt un violet foncé pour moi.
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🇨🇦 English version below 🇨🇦
On the occasion of their first show at La Boule Noire last November, we had the chance to meet THe LYONZ 🦁
Anthony and Terrell offer a sung rap tinged with jazz, trip hop or even electronic influences 🔉
We wanted to find out more about the birth of the Montreal duo, the creation of their last album "Change In Color" but also the importance of the visual related to their music 📽
Who are THe LYONZ ? Tell us more about you!
Terrell: THe LYONZ are made up from Anthony and myself Terrell.
We've been making music for about 11 years now.
We met each other when we were about 16 years old and we were both doing our own things. But Anthony was always kind of interested in a different style of music that I wasn't really familiar with at the time. It was more electronic stuff and eventually we started to become closer friends and hang out a bit more.
Anthony would just continue to show me what's going on in this world of music and he had a project that was started up to around the age of, I don't know, 17 and 18, called THe LYONZ.
So originally the band was just one mysterious person over here and organically, overtime I started to get a bit more involved in, I guess, THe LYONZ type of music and eventually contributed my own flavor inside of it.
Anthony: We've just continued to develop that together. We're based in Montreal, but we've had the opportunity to play a bit in Europe, around Canada.
We're just kind of this group of artists in Montreal who really cares about the visual side, the music side and creating a whole universe for people to explore and to listen to.
Terrell: We don't really have any boundaries either. Anything can happen in the studio with us, we can make a folk song, it can go anyway. It's fun that we don't put any restrictions on the sound either.

Credits 📸 : Yann Morrison
How did you meet?
Anthony: We actually met outside of a concert. We were both waiting in line and I forgot how we started speaking.
Terrell: It's kind of like how French people meet. You know, you just say “Bonjour” or something, and then that's it! That’s what I love about here. Everyone's very social, but yeah, that was very easy, very organic, just like: “Hey, what's up? How are you doing? What do you do?” That's it.
How would you describe your musical universe?
Anthony: I'd say it's a bit all over the place, but it's kind of tied together by this feeling. That's kind of that goes back to when we're in the studio and we're working on something. We're just looking for that thing, that feeling that we're both comfortable with. That's why we're able to kind of explore different styles, because, even though you'll have something that's a bit more oldschool-hiphop vibe and then more like an uptempo dancy vibe. But still there's just something that ties it together. I don't really know what it is, but we kind of just look at each other and we're like, “yeah”.
It's a nice mix of all the things that influence us from, of course, hiphop, electronic music, a bit of soul, a bit of jazz and just kind of squash it all together, and that's what comes out.
How was it to do a show in Paris?
Terrell : For us it's like a dream coming true. Even just being here right now and being able to work here, and do what we love in a city like this is a dream coming true.
Where we grew up, not a lot of people leave and accomplish their dreams or even just leave the country to do cool vacation trips, let alone to take it to another level and do your work.
So the fact that we were able to do a show in Paris was insane honestly. It also just made us more hungry and eager to do more. Like to do a show in Berlin, in London, in Copenhagen, all over Europe and back in Paris bigger.
Anthony: We're going back soon (to Montreal), so we're excited to just kind of bring back the experience there. And, like Terrell said, it's not super common that Montreal artists do shows all over, but it's happening more and more now, which is really nice. It was beautiful to perform here and show people what we do.
Even the team that's been helping us working on the album or pushing the album, they finally got to see our live show and that's important for us. It's just an extension of the music we make and.
Terrell: Love Paris!
Tell us more about your project “Change in Colour”! How is it different from your first record?
Terrell: It's funny we were actually listening to our old music yesterday and the progress and the quality is so crazy that I get excited just by seeing how we've evolved over the years.

Definitely the quality is a huge difference: the experience that we've all gone through just by doing many shows, meeting a lot of people, being in very different studios.
We're signed with a label on this record, so we had some professional help. All the other ones we just did it all by ourselves in the basement. For this one we were just very mature and confident. We had a strong belief in the sounds that we were creating and we also took some risk with doing some more uptempo things.
I think making most of the album in Paris had a strong influence and inspired us to be more colorful, more vibrant, louder, faster, stronger.
Anthony: I think we're just getting better at making music too. We're not classically trained musicians, from the conservatoire. We try things and we work really hard to make them sound good. On this project it was coming a bit faster to us. You have all these ideas in your head and all of a sudden you're able to actually do them. On the first album that wasn't really possible we would have to work within constraints. We still love the music we used to make, but it's just exciting to be able to express ourselves.
What are the main subjects of your tracks?
Terrell : It changes all the time, it depends on the mood but a lot of love stories. I feel the love in the hard. I'm a passionate guy, I guess.
A lot of being a voice for communities that are not seen and pushed to the side and stuff like that.
I get a little bit political, not too much. I would like to bring those points up where life is fucked up at the end of the day.
I like to make motivational songs too, for people to have something more uplifting and feel like they're not alone. On the other telling my own secrets about personal stuff and family. It’s always changing. I like to get pretty deep with it.
Sometimes I will read an idea that I had at a certain moment and I'll try to capture it down so when it's time to make the song I will have it already ready.
Other times it's very spontaneous. For example “Now We Dance”, I wrote everything in 20 minutes. It just came out and that's where I'm saying the most stuff. I love that song, the lyrics and I think that it's interesting
Anthony: Something that changed in this compared to the last ones is we would actually think a little bit more about what we wanted to make a song about and it would be more kind of spontaneous freestyle.
How do you imagine and create the visuals that accompany your music?
Anthony: We just brainstorm hard! *laughs*
Terrell: A lot of mood boards, inspirations… We love art, visual arts, cinema, photography, we love all kinds of design. So we pay close attention to the little details like photos that we want, to do music videos that we want, to do merchandise that we want, to do precise website look and so on.
I wish we had a big team to help out because I think we can take things to go crazy level but we have to work with all we got right now.
I actually take a lot of the images myself and edit them and Anthony does all of the designs. It means a lot to us just as much as the music does because it's people getting a feel from your world.
Anthony: Even when we do work with other people like directors, producers or videographers it’s very personal. It’s people we know personally so we just have a conversation like this and we are very present every step of the way. We pitch the ideas, and then they work on it after. Terrel: Even for music videos we’re not in, we are behind the cameras.
What are your latest music favorites?
Anthony: A friend showed me “Infinity+Infinity”, an album by an artist called Big Bud. There are also these two producers called New Composers that put out an album called “Astra”.
Terrell : I like to shuffle. I just go to a large library of music and I just hit shuffling trying to listen as much new stuff as I can. I don't really have a specific artist but I just like to keep it playing.
If you could match a color with your music, which one would it be?
Terrell: For me it’s probably blue. My world is kinda this colour! But every shade of it, it’s starting with the baby blue and we’ll get to the navy blue, to the dark.
Anthony: More a dark purple for me.
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